Le PDG et fondateur de Telegram, Pavel Durov, aurait comparu pour la première fois devant un tribunal de Paris pour répondre à des allégations d'implication de l'application de messagerie dans des activités criminelles. Il a été arrêté en août dans un aéroport parisien, puis inculpé de plusieurs chefs d'accusation liés au fait de ne pas avoir empêché la diffusion de contenus extrémistes et terroristes sur la plateforme de messagerie.
Durov était accompagné de ses avocats, David-Olivier Kaminski et Christophe Ingrain, pour assister à l'audience à 10 heures CET. Selon une source anonyme proche de la procédure, son interrogatoire était centré sur l'utilisation présumée de Telegram à des fins de transactions illicites.
Contacté par l'Agence France-Presse (AFP) pour commentaires, Durov a refusé de fournir plus de détails, exprimant sa confiance dans le système judiciaire français sans donner de détails sur l'affaire.
Le responsable de Telegram, originaire de Russie, a quitté son pays d'origine après l'interdiction de Telegram de 2018 à 2021. Son départ est intervenu après une impasse avec le gouvernement russe, qui exigeait des données d'utilisateurs de Telegram, une demande refusée par Durov.
Il est ensuite devenu citoyen français en 2021, bien qu’il ait résidé à Dubaï pendant de nombreuses années avant son arrestation. À Dubaï, il était connu comme le milliardaire le plus jeune et le plus riche du Moyen-Orient avant que ses ennuis juridiques ne commencent en France.
Les accusations portées contre Pavel Durov
La saga judiciaire autour de Durov a commencé le 24 août lorsqu'il a été temporairement détenu à l'aéroport du Bourget à Paris. Il a ensuite été libéré sous caution d'environ 6 millions de dollars, mais reste soumis à des restrictions, les autorités lui interdisant de quitter la France jusqu'en mars 2025.
Le 28 août, le parquet de Paris a officiellement prononcé des accusations préliminaires contre le fondateur de Telegram, Pavel Durov. Les accusations accusent Durov d'avoir facilité une plateforme permettant des transactions illicites. S'il est reconnu coupable, Durov risque une peine de prison pouvant aller jusqu'à 10 ans et une amende de 550 000 dollars.
L'enquête sur Telegram a débuté en février 2024, les autorités françaises ayant lancé une enquête préliminaire sur la plateforme de messagerie. L'enquête a dégénéré en information judiciaire le 8 juillet, plus d'un mois avant l'arrestation de Dourov à Paris.
Depuis son arrestation, Durov n'a pas facilité l'affaire de « pédopornographie » déposée contre lui. Début novembre, selon un rapport de Forbes, il a annoncé le lancement d'une initiative visant à couvrir le coût des traitements de FIV pour les femmes de moins de 38 ans qui souhaitent concevoir en utilisant son sperme.
Cette initiative fait suite aux déclarations faites par Durov en juillet, révélant qu'il avait engendré plus de 100 enfants dans 12 pays grâce à des dons de sperme au cours des 15 dernières années. Il envisage également d’« open-source » son ADN, permettant ainsi à ses enfants biologiques de se connecter plus facilement.
Durov a expliqué qu'il avait déjà été encouragé par un membre du personnel d'une clinique de FIV à considérer le don de sperme comme son « devoir civique » pour aider les couples ayant des difficultés à concevoir.
Telegram renforce ses efforts pour lutter contre les contenus illégaux
Par ailleurs, Telegram a récemment dévoilé un nouveau partenariat avec l'Internet Watch Foundation (IWF), une organisation caritative basée au Royaume-Uni spécialisée dans l'identification dent la suppression d'images d'abus sexuels sur des enfants. Cette collaboration fait partie des efforts continus de Telegram pour réhabiliter la réputation de la plateforme en matière de contenu illégal, en particulier de matériel d'exploitation d'enfants.
Telegram a accepté de déployer les outils et les données de l'IWF pour détecter, perturber, supprimer et bloquer les cas de matériel d'abus sexuel sur des enfants. Selon l’IWF, des milliers de cas de CSAM ont étédentsur Telegram depuis 2022.
L'association caritative, qui opère en tant que leader mondial dans la lutte contre les abus sexuels sur enfants en ligne, fournira désormais à Telegram des empreintes numériques uniques de contenus illégaux connus, aidant ainsi la plateforme à mieuxdentet empêcher la propagation de contenus abusifs.
Derek Ray-Hill, PDG par intérim de l'IWF, a salué le partenariat comme une « première étape transformationnelle », soulignant que l'initiative n'est que le début d'un long voyage visant à éliminer le matériel d'abus sexuel en ligne.
"Nous sommes impatients de voir quelles autres mesures nous pouvons prendre ensemble pour créer un monde dans lequel la diffusion de matériel d'abus sexuel en ligne est pratiquement impossible", a déclaré Ray-Hill.
Remi Vaughn, responsable des relations avec la presse et les médias de Telegram, a fait écho à la déclaration de Ray-Hill, affirmant que les outils de l'IWF amélioreraient les mécanismes de modération de contenu existants de Telegram.
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