La Commission européenne est sur le point de lancer le processus de sélection du chef de son Bureau de l'IA une fois que la loi sur l'IA aura été pleinement approuvée, ce qui est prévu en mai. D'ici là, les unités politiques A1 et A2 de la DG CONNECT superviseront temporairement les tâches de l'Office AI.
Création du bureau de l'IA
Le mois dernier, le 21 février, la Commission européenne a créé le Bureau de l'IA, dont les activités opérationnelles devraient commencer dans les mois à venir. Le processus de recrutement pour les postes politiques et techniques au sein du bureau a déjà commencé, les candidatures étant acceptées jusqu'au 27 mars. Selon l'offre d'emploi, les collaborateurs potentiels peuvent espérer commencer provisoirement leurs fonctions à l'automne.
L'AI Office, un département interne de la commission, est chargé de superviser la réglementation des systèmes d'IA à usage général. En outre, il servira d'organe central de coordination de la politique en matière d'IA au niveau de l'UE, facilitant la collaboration entre les différents services de la Commission, les agences de l'UE, les entreprises et les 27 États membres de l'UE.
La Commission européenne affirme que les procédures standard de la commission régiront la sélection des postes de direction au sein du Bureau d'IA. Parmi les candidats potentiels au poste de chef figurent notamment Dragos Tudorache de Roumanie et Lucilla Sioli, directrice de l'IA et de l'industrie numérique au sein de la commission.
Approbation de la loi sur l'IA
La loi sur l'IA, une législation historique dans le domaine de l'intelligence artificielle, a été approuvée ce mois-ci par le Parlement européen, avec une majorité écrasante de 523 voix pour, 46 contre et 49 abstentions. Cependant, l'approbation formelle des 27 gouvernements de l'UE est attendue et prévue pour mai.
Une fois en vigueur, la loi sur l’IA classera les systèmes d’IA en quatre catégories principales en fonction du niveau de risque qu’ils représentent pour la société. Les systèmes jugés à haut risque seront soumis à des réglementations strictes avant d’entrer sur le marché européen. En outre, les interdictions énoncées dans la loi sur l’IA devraient entrer en vigueur en novembre. La réglementation régissant les systèmes d’IA à usage général entrera en vigueur en mai 2025, et les obligations pour les systèmes à haut risque suivront dans trois ans.
Cadre national de surveillance et de réglementation
Les États membres joueront un rôle central dans la supervision des systèmes d’IA à haut risque soutenus par le Bureau de l’IA. Ils sont tenus d’établir leurs régulateurs nationaux dans les 12 mois suivant l’entrée en vigueur de la loi sur l’IA.
Alors que l’Union européenne progresse vers l’adoption formelle de la loi sur l’IA, des préparatifs sont en cours pour établir l’AI Office en tant qu’entité cruciale dans la supervision des réglementations et des politiques en matière d’IA. La nomination de son chef, ainsi que du personnel de recrutement, souligne l'engagement de l'UE à favoriser le déploiement responsable de l'IA et à protéger les intérêts sociétaux. Avec la promulgation imminente de la loi sur l’IA, les parties prenantes se préparent à naviguer dans le paysage changeant de la gouvernance de l’IA au sein de l’Union européenne.