L’ du Royaume-Uni a connu quelques turbulences, mais aucun bouleversement puisque la Banque d’Angleterre a décidé de maintenir ses taux d’intérêt à 5,25 %. Le gouverneur Andrew Bailey a partagé des perspectives prudentes mais optimistes, affirmant qu’ils marchaient dans la bonne direction, notamment en ce qui concerne la maîtrise de l’inflation. C'est maintenant la cinquième fois consécutive que la Banque choisit de ne pas augmenter le taux, le laissant à un sommet jamais vu depuis 16 ans. Pendant ce temps, quelques-uns des précédents partisans de la hausse des taux de la banque ont changé d'avis.
Après l'annonce, la livre sterling a décidé de baisser légèrement par rapport au dollar, atterrissant à 1,267 $, soit une baisse de 0,9 % pour la journée. Les économistes, toujours avides de spéculation, parient désormais pleinement sur une série de baisses de taux de la part de la banque, visant une réduction totale de 0,75% avant la mi-année de cette année.
Le vent du changement dans la finance mondiale
Dans ce qui pourrait être considéré comme un effet domino, la décision de la BoE fait suite à l'allusion de la Réserve fédérale américaine de vouloir réduire les taux, ce qui a lui-même provoqué une certaine réjouissance sur les marchés. Cet optimisme n'a pas été contenu aux États-Unis, puisque l'indice FTSE 100 au Royaume-Uni a connu un bond notable de 1,9 %, marquant son plus gros gain sur une seule journée depuis l'automne dernier. Notamment, la Banque nationale suisse et la Banque centrale européenne signalent également leur intention de baisser leurs taux d’intérêt respectifs, allégeant ainsi les coûts d’emprunt mondiaux.
Au Royaume-Uni, les perspectives économiques commencent à s'améliorer un peu après avoir plongé dans une récession au second semestre 2023. À l'approche des élections, les appels du Parti conservateur en faveur de réductions de taux pourraient se faire plus forts, en particulier à la lumière des la suggestion de la BoE d'un débat actif sur la politique d'assouplissement lors des prochaines réunions.
Des données récentes ont montré que l'inflation a connu une baisse plus importante que prévu depuis la dernière réunion du Comité de politique monétaire (MPC) en février. Les chiffres de l'inflation des prix à la consommation de février se sont établis à 3,4 %, le plus bas depuis 2021, ce qui laisse entendre que l'inflation pourrait tomber en dessous de l'objectif de 2 % de la Banque au cours du prochain trimestre. Malgré cela, les prix des services restent élevés, ce qui rend le débat sur l’inflation compliqué et continu.
Un équilibre délicat
Lors de cette dernière réunion, le MPC a fait preuve d'une quasi-unanimité en faveur du maintien des taux inchangés, avec un seul membre poussant à une réduction immédiate. Cette unité constitue un changement par rapport aux réunions précédentes, au cours desquelles il y avait une pression tron en faveur d’une augmentation des taux. Le gouverneur Bailey, reflétant ce changement, a déclaré que le Royaume-Uni était en passe de surmonter les défis liés à l'inflation. Il souligne la nécessité pour la Banque d'être proactive et tournée vers l'avenir dans ses décisions politiques, indiquant que les attentes actuelles du marché en matière de baisse des taux sont bien fondées.
Les commentaires de Bailey suggèrent que, même s'il reste encore du chemin à parcourir pour gérer l'inflation, en particulier dans le secteur des services, la Banque est prête à agir le plus tôt possible. Cette approche reflète une tendance parmi les institutions financières mondiales à adopter une politique monétaire plus anticipative, visant à anticiper les changements économiques plutôt qu’à y réagir.