Binance Holdings Ltd, la plus grande bourse d'actifs numériques au monde, a récemment révélé qu'elle faisait l'objet d'une enquête par la Commission des valeurs mobilières de l'Ontario (OSC), l'un des organismes de réglementation des valeurs mobilières du Canada. La CVMO a ordonné une enquête pour savoir si Binance a tenté de contourner les réglementations locales et les contrôles de conformité tout en cherchant des approbations au Canada. Cette évolution fait suite Binance du marché canadien, citant de nouvelles directives réglementaires relatives aux pièces stables et aux limites des investisseurs.
L'ordonnance d'enquête de la CVMO accorde un large pouvoir d'examen de Binance à la législation ontarienne sur les valeurs mobilières et de sa conduite générale. Binance a fait l'objet d'un examen réglementaire croissant dans plusieurs juridictions ces dernières années, et cette enquête s'ajoute aux défis juridiques croissants auxquels elle est confrontée.
Ordonnance d'enquête de la CVMO et retrait de Binance du marché canadien
Le 10 mai, la Commission des valeurs mobilières de l'Ontario a signifié à Binance une ordonnance d'enquête, déclenchant un examen du contournement potentiel par la plateforme de la législation ontarienne sur les valeurs mobilières et des contrôles de conformité. Binance a divulgué cette évolution dans un dossier auprès du Tribunal des marchés des capitaux. Deux jours après avoir reçu la commande, Binance a annoncé sa décision de se retirer du marché canadien. La société a cité la mise en œuvre de nouvelles directives réglementaires concernant les pièces stables et les limites des investisseurs comme raison de son retrait.
Binance , Borden Ladner Gervais LLP, a déclaré que l'ordonnance de la CVMO autorisait une vaste enquête sur Binance et sa conformité à la législation ontarienne sur les valeurs mobilières. L'ordonnance a également reconnu le procès intenté contre Binance et son PDG, Changpeng Zhao, par la US Commodity Futures Trading Commission ( CFTC ) comme base d'enquête. Cependant, les détails spécifiques de la commande n'étaient pas accessibles au public à l'époque.
Changpeng Zhao, un citoyen canadien, a abordé la décision de se retirer du marché canadien lors d'une session Twitter Space. Il a déclaré que l'exploitation d'une entreprise viable au Canada est devenue financièrement impossible après l'application de nouveaux règlements.
Enquête d'OSC et réponse de Binance
Suite à l'ordonnance d'enquête, l'OSC a envoyé une convocation à Binance , demandant la soumission de documents pertinents pour l'enquête. Binance a affirmé qu'il ne pouvait pas se conformer à la sommation en raison du manque de précision concernant les informations requises. Cependant, lors d'une audience le 26 mai, le Tribunal des marchés de capitaux a ordonné Binance de se conformer à la convocation. Un dépôt ultérieur a confirmé la décision du tribunal.
Le porte-parole de Binance a exprimé son mécontentement face à l'ordonnance d'enquête de l'OSC, la qualifiant de tentative d'accéder à de grandes quantités de données privées dans l'espoir de trouver des preuves incriminantes. Le porte-parole a considéré l'ordre comme injustifié et infondé. D'autre part, le porte-parole de l'OSC a déclaré que le régulateur traiterait la demande de Binance et le non-respect de la convocation plus tard dans la semaine.
Implications et procédures futures
Le Tribunal des marchés de capitaux a rendu une décision importante dans cette affaire, obligeant Binance à divulguer publiquement la nature et le contenu de l'ordonnance d'enquête, ainsi que les informations qu'il a été sommé de fournir. Cette décision renforce la transparence entourant l'enquête et sa portée.
Une audience ultérieure sur la question de la compétence est prévue pour le 2 juin, où de nouvelles discussions sur l'affaire auront lieu. Binance a poursuivi son enregistrement dans plusieurs juridictions du monde, dont la France, le Japon et Dubaï, sans désigner de siège officiel. Selon les documents canadiens, Binance est constituée et opère via un siège social situé à George Town, aux îles Caïmans.
La situation de Binance n'est pas unique, puisque plusieurs bourses majeures de cryptomonnaie se sont retirées du marché canadien en raison de l'imposition de réglementations plus strictes par le pays. Cependant, d'autres bourses, comme Coinbase Global Inc., ont choisi de rester au Canada et de poursuivre leur enregistrement selon les nouvelles règles.
Conclusion
La divulgation par Binance d'une ordonnance d'enquête de la Commission des valeurs mobilières de l'Ontario met en évidence la surveillance réglementaire et juridique croissante à laquelle est confronté le plus grand échange de crypto-monnaie au monde. L'enquête de la CVMO vise à déterminer si Binance a tenté de contourner les réglementations locales et les contrôles de conformité tout en cherchant des approbations au Canada. Le retrait ultérieur de Binance du marché canadien et ses contestations judiciaires en cours indiquent les complexités auxquelles sont confrontés les échanges de crypto-monnaie pour naviguer dans des paysages réglementaires en évolution.