Selon des informations du quotidien français Le Monde, la filiale française de Binance , le plus grand échange de crypto-monnaie au monde, fait actuellement l'objet d'une enquête préliminaire par les autorités françaises pour démarchage illégal présumé de clients.
L'enquête, ouverte en février 2022 et menée par le service d'instruction judiciaire financière sous la direction de la juridiction interrégionale spécialisée de Paris, porte sur la question de savoir si Binance a manqué à ses obligations réglementaires, notamment en matière de « connaître son client » (KYC). procédures. Ces procédures visent à prévenir le blanchiment d'argent et exigent que les services financiers effectuent des contrôles approfondis sur leurs clients.
L'enquête vise à déterminer si Binance a violé ses obligations en matière d'intégration des clients et si les procédures de la bourse ont traité de manière adéquate les risques associés au blanchiment d'argent. Les autorités françaises examinent de près la conformité de Binance aux réglementations KYC, car la non-mise en œuvre correcte de ces procédures pourrait potentiellement permettre des activités financières illicites et le blanchiment d'argent via la plateforme.
Soupçons de blanchiment aggravé
Outre les allégations de démarchage illégal de clients, les autorités françaises enquêtent Binance pour des soupçons de blanchiment d'argent aggravé. L'enquête consiste à examiner d'éventuelles infractions liées à la concurrence avec des opérations d'investissement, de dissimulation et de conversion, toutes susceptibles d'avoir généré des profits illicites. Ces soupçons correspondent à certaines des allégations formulées par la Securities and Exchange Commission (SEC) des États-Unis dans sa récente procédure judiciaire contre Binance .
La SEC a accusé Binance le 5 juin d'avoir contourné les lois sur les valeurs mobilières, accusant la bourse d'offrir illégalement ses services aux clients américains. L'une des préoccupations spécifiques soulevées par la SEC était l'approche laxiste de Binance vis-à-vis des procédures KYC. L'organisme de réglementation a noté que jusqu'en août 2021, Binance n'exigeait pas que tous ses clients remplissent la documentation KYC. Cela a soulevé des inquiétudes importantes quant au potentiel de la plateforme à faciliter les activités financières illicites et le blanchiment d'argent.
L'enquête sur la conformité de Binance avec la loi française régissant les plateformes de crypto-actifs est un autre aspect crucial de l'affaire. Depuis 2019, exercer une activité de « prestataire de services sur actifs numériques » en France nécessite l'obtention d'un agrément auprès de l'Autorité des marchés financiers (AMF). Cette approbation garantit que les plateformes respectent des réglementations strictes et protègent les intérêts des clients. Binance , qui a commencé à opérer en France en 2020, est soupçonnée de se livrer à des activités publicitaires avant d'obtenir un enregistrement en bonne et due forme auprès de l'AMF en mai 2022. Cette violation potentielle de la loi française est un axe supplémentaire de l'enquête en cours.