Le juge Charles Breyer a rejeté une plainte déposée par X , la plateforme de médias sociaux anciennement connue sous le nom de Twitter, contre le Centre de lutte contre la haine numérique (CCHD). X, sous la direction d'Elon Musk, a accusé CCHD d'avoir fait fuir les annonceurs grâce à une campagne mettant en avant une augmentation des messages de haine sur X. La société a réclamé des dommages et intérêts s'élevant à des dizaines de millions de dollars. Le juge s’est toutefois prononcé contre X, indiquant qu’une telle amende nuirait gravement aux opérations de la petite organisation à but non lucratif, dissuadant ainsi les autres de critiquer X.
David Schwartz , directeur de la technologie de Ripple , a partagé un extrait trac la décision du juge, soulignant la position du tribunal. Le jugement souligne que l’affaire visait à punir le CCHD pour son discours critique. Cet arrêt met en lumière le débat en cours sur la liberté d'expression et ses limites, notamment en ce qui concerne les plateformes de médias sociaux et leurs responsabilités.
La defi de la liberté d'expression d'Elon Musk est remise en question
Schwartz a critiqué Musk pour avoir tenté d'utiliser le tribunal pour faire taire les critiques, suggérant que le procès reflète une interprétation subjective de la liberté d'expression. Selon Schwartz, les actions de Musk contredisent sa personnalité publique de défenseur de la liberté d'expression, soulignant un écart entre le plaidoyer de Musk en faveur d'une expression sans restriction et ses actions en justice. Le dirigeant Ripple a souligné que le procès contre le CCHD était inattendu, compte tenu des déclarations précédentes de Musk sur l'importance de la liberté d'expression.
Le rejet de l'affaire par le juge Breyer a suscité des discussions sur les implications de la liberté d'expression, notamment dans le contexte des médias sociaux. Cela soulève des questions sur le pouvoir des propriétaires de plateformes d’influencer le discours public et sur la protection des entités qui cherchent à les tenir responsables. La décision du tribunal est considérée comme un moment important dans le débat en cours sur l'équilibre entre la liberté d'expression et la responsabilité des plateformes de médias sociaux de modérer le contenu.
Propriété de X par Musk et modifications de la politique de contenu
Elon Musk a acquis la plateforme Twitter en octobre 2022 pour 44 milliards de dollars après une série de négociations et de contestations judiciaires. Suite à l’acquisition, Musk a rebaptisé la plateforme X, avec l’ambition de la transformer en une « application pour tout ». L'un des changements notables sous la direction d'Elon Musk a été une approche plus indulgente en matière de modération du contenu, en particulier en ce qui concerne les publications qui remettent en question les politiques gouvernementales, y compris celles liées à la pandémie.
La vision de Musk pour X consiste notamment à fournir un soutien juridique et financier aux utilisateurs confrontés à des répercussions à cause de leurs publications sur la plateforme. Cette politique s'aligne sur son engagement déclaré en faveur de la liberté d'expression. Cependant, le procès contre le CCHD et la décision de justice qui a suivi ont suscité un débat sur la cohérence des actions de Musk avec ses principes.