Terraform Labs et son fondateur, Do Kwon , se retrouvent impliqués dans une confrontation juridique avec la Securities and Exchange Commission (SEC) des États-Unis. L’organisme de réglementation a poursuivi l’entreprise en justice pour l’effondrement catastrophique de Terra en mai 2022, alléguant une utilisation abusive de fonds apparemment alloués à la défense juridique. Selon la SEC, une partie importante de ces fonds, s'élevant à 166 millions de dollars, aurait pu être utilisée pour indemniser les investisseurs et les créanciers, déclenchant ainsi un débat houleux sur les priorités financières et les stratégies juridiques.
Terraform Labs a été accusé d'avoir redirigé une provision substantielle vers le cabinet d'avocats Dent , une décision critiquée par la SEC comme une tentative de contourner ses obligations envers les créanciers. Cette accusation est au cœur de la bataille juridique, alors que l'entreprise demande l'autorisation du tribunal pour couvrir les frais juridiques essentiels jugés cruciaux pour la poursuite de ses activités au milieu de menaces de litige imminentes. Terraform Labs affirme que ces dépenses sont indispensables pour se défendre contre les actions initiées par la SEC, que l'entreprise considère comme mettant directement en péril sa viabilité opérationnelle.
Frais juridiques par rapport aux obligations des créanciers
Le cœur du litige réside dans la demande de Terraform Labs auprès du tribunal pour obtenir l'autorisation de payer les frais et dépenses juridiques, arguant que ces paiements sont vitaux pour la défense de l'entreprise et sa survie en tant qu'entreprise. Cette position est juxtaposée à l'argument de la SEC, qui présente les dépenses de 166 millions de dollars comme une occasion manquée de rembourser les investisseurs et les créanciers de l'entreprise. L'objection de la SEC, affirme Terraform Labs, n'est pas véritablement ancrée dans l'intérêt des créanciers mais constitue plutôt une manœuvre tactique visant à désavantager l'entreprise à la veille du procès.
La toile de fond de cette escarmouche juridique comprend des défis entourant l'extradition de Do Kwon, les récents développements judiciaires au Monténégro annulant une décision concernant son extradition vers les États-Unis. Ce bourbier juridique a retardé le procès de détermination de la peine de Kwon, son avocat confirmant son refus catégorique de modifier la date du procès, compliquant encore davantage la procédure judiciaire.
Position de Terraform Labs sur les opérations futures
Au milieu de cette tourmente juridique, le PDG de Terraform Labs, Chris Amani, a fait des déclarations concernant la position opérationnelle et les perspectives d'avenir de l'entreprise. Amani a expliqué que le modèle commercial actuel ne donne pas la priorité à la génération de bénéfices, mais se concentre plutôt sur la gestion des conséquences de la volatilité du marché de la cryptographie.
En envisageant la faillite, Terraform Labs vise à restructurer et à renforcer sa position au sein du secteur des cryptomonnaies, en aspirant à un retour plus robuste. Ces déclarations soulignent la détermination de l'entreprise à résister aux pressions réglementaires et juridiques, considérant ses dépenses juridiques comme une mesure nécessaire à la survie et à une éventuelle résurgence de la sphère crypto.